[…] Dès premières mesures, la sonorité chaude et généreuse de Magalhaes nous berce et nous invite à découvrir une littérature au parfum de Belle Epoque.

[…] Il est frappant d’entendre avec quelle virtuosité les deux interprètes rendent sensible le caractère à la fois incantatoire et lyrique la partition de Schulhoff, probablement inspiré par Stravisnky. […]

La force et le charme du Duo Magalhaes-Bizjak culminent dans la Sonate op.94 de Prokofiev (1942). Comme il est rare de l’entendre jouée, sans brutalité ni grandiloquence, avec une telle richesse d’articulations er des timbres ! Passant de la tendresse la plus sincère à une ironie grinçante propre à l’auteur, les deux artistes ne s’interdisent pas des moments de pure rêverie et nuances pianissimo «  sur le fil »… C’est aussi par cela que se distingue un premier album accompli : deux interprètes qui n’ont cédé à aucune facilité.

[…] Ces derniers dépeignent admirablement les nuances et les changements mercuriels que l'on trouve ici. […] La Sonate de Prokofieff fait l'objet d'un récit approfondi, à la fois croustillant et dramatique. Les interprètes découvrent des points de pianissimo que d'autres interprètes n'embrassent pas, et leur interprétation du premier mouvement en particulier lui donne un poids considérable. […] Bien que les amateurs de musique pour flûte aient probablement d'autres enregistrements de chaque sélection, des interprétations aussi convaincantes que celles-ci méritent d'être entendues.

À 14 ans, la flûtiste brésilienne Raquel Magalhaes a remporté le premier prix du Concours national de l'ABRAF, et le flûtiste français Alain Marion lui a offert une bourse pour étudier avec lui au Conservatoire de Paris. Après avoir obtenu son très convoité premier prix, elle est allée obtenir un doctorat en pédagogie musicale avec Philippe Bernold au Conservatoire de Lyon. Son jeu est d'une douceur que vous remarquerez peut-être plus que tout autre, ainsi que son esprit et sa verve.

L'enregistrement a un son bien équilibré qui a une large gamme entre les points les plus forts et les plus doux. Les notes du livret fournies par Denis Verroust de l'Association Jean-Pierre Rampal ne sauveraient pas cet enregistrement s'il était mauvais, et dans ce cas n'ajouteraient que peu à son lustre tant le jeu est fantastique. 

[…] A présent, et par hasard, un album est tombé entre mes mains, qui rend soudain toutes ces expériences obsolètes : pour le label EVIDENCE CLASSICS, la flûtiste brésilienne Raquele Magalhães et la pianiste serbe Sanja Bizjak ont enregistré en duo l’album « Patchwork », dont la qualité surpasse tout ce que j’ai entendu à la flûte depuis des décennies. […]

Raquele Magalhaes séduit par sa sonorité aussi puissante que nuancée, douce et inépuisable, avec des forte foisonnants et des pianissimo d’une finesse éthérée, avec une articulation claire comme du cristal et une expression consciente et flexible à chaque instant. […] Elles forment ensemble une unité fantastiquement engageante, qui captive aussi bien par sa clarté et sa profondeur, que par sa spontanéité et sa sensibilité vocale. Chaque mouvement a son caractère propre et, à côté de la dimension symphonique de la grande sonate de Prokofiev, c'est surtout la musique de Muczynski, aussi capricieuse que dense et cohérente, avec ses merveilleuses et captivantes dissonances, qui est particulièrement fascinante.

Une flûtiste brésilienne et une pianiste serbe avec la musique de compositeurs européens inspirée par l'école française de la flûte : Patchwork justement – et c’est extrêmement captivant. […] Des interprétations musicales envoûtantes, caractérisées par le dialogue intense des deux protagonistes.

Conversation avec la flûtiste Raquele Magalhães à l’occasion de la parution d’un passionnant enregistrement autour d’Enescu, Schulhoff, Prokofiev et Muczynski.

La flûtiste évoque la musique de Schulhoff, l’un de ses maîtres, Alain Marion, son itinéraire, du Brésil à la France, son amour de la musique française, la pianiste Sanja Bizjak, sa partenaire sur cet enregistrement (« Patchwork », chez Evidence).

Elle parle des versions de la sonate de Prokofiev pour flûte et piano, « arrangée » par Jean Pierre Rampal d’après la partition pour violon et piano, et de ses vies de flûtiste solo d’orchestre.

La flûtiste brésilienne Raquele Magalhães et la pianiste serbe Sanja Bizjak présentent sur leur CD « Patchwork » des œuvres d’Enescu, Schulhoff (Sonate), Prokofiev (Sonate op. 94) et Muczynski (Sonate op. 14). Les interprétations sont inspirées, virtuoses et élégantes, elles sont d’un raffinement artistique exigeant et souverain (EVCD025).

[…] Enfin, l’interprétation de Raquele Magalhães est d’une telle musicalité qu’elle rend chaque pièce extraordinairement vivante, qu’elle soit légère ou infiniment triste, sautillante ou délicieusement romantique.

L’éditeur français Evidence Classics nous fait la surprise d’une belle production classique pour l’été, agrémentée d’une série de concerts de lancement de ce disque réussi. […] La performance est séduisante, l’enregistrement de haute qualité. La prestation est à la fois mélodique, enjouée, tout à tour romantique ou joyeuse. Le choix des titres est opportun et nous nous laissons bercer dans un doux rêve mélodieux tout au long de cette écoute. Le disque Patchwork est l’association de deux grands talents musicaux, l’accord flûte-piano est, il est vrai, l’un des plus harmonieux qu’il soit. Le tout est raffiné et virtuose, l’écoute est simple et entraînante, c’est une œuvre qui ravira tout public. […]

[…] Le jeu de flûte de Raquel Magalhaes est magistrale, on le découvre dès les premières mesures de l’album. Tel un petit oiseau qui se ballade et qui part à la découverte de tant de choses... C’est toujours l’impression que j’ai en écoutant de la flûte. […]

La flûte de Raquele sait montrer sa douceur mais sans jamais laisser place à la mélancolie. C’est vraiment très agréable à écouter; ça chante le printemps.

[…] Quand on arrive à la fin, on se dit que ces sonates s’accordent très bien entre elles, que le choix a été très judicieux. Je n’ai pas du tout eu l’impression d’écouter 4 compositeurs, c’est fou. […]